J’ai découvert cette passion à l’âge de six ans, avant de suivre mes premiers cours à quinze ans. Le crayon, puis le pastel sec, sont devenus mes moyens d’expression privilégiés.
Après des études de langues, j’ai obtenu le concours de professeure des écoles et exercé ce métier pendant plusieurs années. J’y ai mis tout mon cœur, tout en mettant un peu de côté mon univers artistique pour me consacrer à ma famille. Mais la vie m’a rappelé à l’ordre : à quarante ans, un burn-out m’a poussée à écouter ma véritable nature. J’ai repris les cours de dessin, et cette renaissance artistique a marqué un tournant décisif.
Je me suis recentrée sur le portrait, fasciné par la profondeur du regard et ce qu’il révèle des êtres vivants. J’ai affiné ma technique du pastel, exploré la pierre noire et découvert récemment l’aquarelle, un médium qui m’a appris à lâcher prise.
Mes expositions à Bayonne ont été l’occasion de franchir une nouvelle étape : montrer au grand jour ce qui, jusque-là, restait caché.
Mais le dessin, pour moi, ne se limite plus au papier. Dès mes 11 ans, j’étais fascinée par le tatouage — cette idée de dessiner sur le corps, de graver une émotion ou une histoire à même la peau. À 18 ans, je me suis fait tatouer pour la première fois, et la graine était plantée.
Des années plus tard, forte de mon parcours et de ma maturité, j’ai enfin osé me lancer. Autodidacte, j’ai appris patiemment : sur peaux synthétiques, fruits, peau de porc, et même sur moi-même — comme tant de tatoueurs avant moi. Quelques conseils d’amis tatoueurs, de l’observation, de la persévérance… et beaucoup de passion.